Voilà la toute première prise en main de l'interface audio Apollo Twin d'Universal Audio que j'ai reçue dans le cadre du partenariat avec cette marque. Cela faisait longtemps que je voulais explorer le monde des interfaces audio haut de gamme Universal Audio qui propose non seulement des convertisseurs et des pré-amplis top niveau de l'avis de tous les professionnels mais aussi, et peut-être surtout, leur architecture de plugin tournant sur le hardware de l'interface et non pas sur l'ordinateur.
Première importante conséquence de ce choix, la latence est ultra faible et, pour un fois, ce n'est pas juste une citation extraite de la brochure sortant du département Marketing. Mais commençons par le commencement et voyons d'abord la prise en main de cette belle machine.
Site web Universal Audio : www.uaudio.com
Configuration matérielle pour la prise en main
Le chemin audio utilisé est très simple puisqu'il est le suivant : Guitare > Interface audio
L'Apollo Twin est reliée au MacBook Air via un cable Thunderbolt et le monitoring se fait avec un casque Sennheiser HD205 branché sur la sortie casque de l'interface. Difficile de faire plus simple.
Note concernant le cable Thunderbolt : celui-ci n'est pas inclus dans la boite, il faut donc en acheter un à part. Et ne faites pas comme moi : n'essayer pas de prendre un cable Mini-Display pour faire la connexion, ça ne marche pas. J'ai fait cette erreur par méconnaissance (et aussi à cause de celle de la vendeuse qui m'avait assuré que c'était pareil...). Bref, 35€ plus tard, tout fonctionne impeccable.
Configuration logicielle
Comme toujours avec ce genre d'équipement il convient d'installer les logiciels permettant de politer l'interface et que vous pouvez télécharger sur le site d'Universal Audio dans la section Downloads. Après téléchargement du fichier d'un peu plus d'1Go, l'installation se passe sans problème. Un redémarage plus tard vous êtes prêt à commencer !
L'application UAD Meter & Control Panel permet de voir l'interface et d'activer les plugins :
Une mise à jour du logiciel de l'interface elle-même était disponible. J'ai donc fait cette mise à jour de firmware avant toute chose.
L'application Console est l'application principale qui permet de complètement piloter l'Apollo Twin :
Comme vous pouvez voir sur l'image ci-dessus, l'appli Console se présente comme une... console de mixage. Et pour cause, c'est est une. On voit sur la partie droite de l'image les deux entrées analogiques de l'Apollo Twin.
Thunderbolt or not Thunderbolt ?
Etant d'un naturel curieux, je voulais savoir si l'interface pouvait vraiment se débrouiller toute seule ou bien si un ordinateur allumé était toujours indispensable pour pouvoir jouer. J'ai donc fait le test suivant : alors que tout était configuré dans Console avec un joli petit son de guitare, j'ai débranché un des côtés du câble Thunderbolt sans prévenir personne.
Eh bien, l'interface n'a pas bronché et a continué de fonctionner tout à fait normalement. Aucune coupure de son ou de changement de quelque sorte que ce soit. Preuve, si cela était vraiment nécessaire, que tout le traitement se fait bien sur le hardware de l'Apollo Twin et non pas sur l'ordinateur.
Bien sûr du côté ordinateur, les applis Console et UAD Meter & Control Panel ont immédiatement détecté la perte de connexion avec l'Apollo Twin. Les deux applications restent néanmoins actives sans plantage. On rebranche et hop, tout rentre dans l'ordre.
A noter néanmoins que si vous éteignez et rallumez l'interface audio alors qu'elle est débranchée, vous ne retrouvez pas la configuration des plugins que vous aviez avant de l'éteindre. L'Apollo Twin ne peut donc pas fonctionner vraiment en mode standalone.
Vidéo prise en main de l'Apollo Twin
Dans cette première vidéo, je n'ai utilisé que les plugins disponibles de base dans l'Apollo Twin. Il faut en effet savoir qu'il est possible d'enrichir la bibliothèque de plugins en achetant des packs supplémentaires pour par exemple rajouter des amplis guitares (Marshall Bluesbreaker 1962, Marshall Plexi 1959, Friedman, ENGL, etc.), des pédales d'effets (pédale Tube Screamer, phaser MXR, etc.) ainsi que des effets de studios et des pré-amplis (réverb Lexicon 224, Harmonizer H910 Eventide, etc.).
Les plugins utilisés dans cette prise en main
Pour l'ampli c'est le plugin Softube Half Stack qui a été utilisé :
La pédale activée durant la vidéo est une clone de la fameuse Rat :
La réverb provient du plugin RealVerb Pro :
Le délai est le plugin P Delaymod L d'Universal Audio pour les sections où je me prends (maladroitement) pour The Edge :
Enregistrement audio via GarageBand
Le son de la vidéo provient de GarageBand que l'on voit d'ailleurs tourner dans le fond de l'image. Aucun post-traitement n'a été dans cette application a posteriori. Ce que vous entendez est directement ce qui a été enregistré quand la vidéo a été faite.
Conclusion sur l'Apollo Twin Universal Audio
Sans être un grand pro du matériel de studio je suis arrivé à me retrouver assez rapidement dans l'univers Universal Audio, ce qui est plutôt signe d'une ergonomie bien étudiée. J'ai plongé dans les manuels PDF fournis au format électronique uniquement pour comprendre un peu mieux comment changer tel ou tel paramètre.
Quel plaisir de jouer avec un beau son dans les oreilles ! C'est vraiment du velours.
Dans les prochains articles au sujet de l'Apollo Twin, je continuerai l'exploration avec la même optique guitare afin de tirer les meilleurs sons possibles de cette interface.
En attendant le prochain test matos, continuez à bien jouer de la guitare !
Pierre Journel.
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